Le tout nouveau pont du Goulet de la Darse, long de 54,5 mètres et large de 17,5 mètres, est ouvert à la circulation depuis ce mercredi 8 décembre à 10h. Près de 10.000 véhicules empruntent chaque jour cet axe stratégique pour la mobilité. Un défi qui a duré près de 2 ans… puisque tout avait débuté par la déconstruction de l’ancien ouvrage d’art. 

Ce nouveau géant d’acier est un ouvrage de type « bow-string », entièrement reconstruit, qui comporte trois bandes de circulation, avec un cheminement piéton et une piste cyclable sécurisés. Le chantier a consisté à démolir l’ancien ouvrage et à reconstruire entièrement un nouveau pont (charpente métallique, prédalles, dalle en béton du tablier, étanchéité, revêtements, divers équipements).

Une réhabilitation des structures portantes (culées, parements, semelles) a également été réalisée ainsi qu’une réfection du revêtement de la N50 sur une centaine de mètres de part et d’autre de l’ouvrage, incluant une correction du profil en long.

Elio Di Rupo, Ministre-Président wallon, et Philippe Henry, Ministre de la Mobilité, ont inauguré l'ouvrage.

Elio Di Rupo, Ministre-Président wallon, et Philippe Henry, Ministre de la Mobilité, ont inauguré l’ouvrage.

Les grandes étapes du chantier: 

2019

  • 26 février 2019 : fermeture de l’ouvrage à la circulation.
  • Décembre 2019 : déconstruction mécanique de l’ancien ouvrage.

Cette déconstruction mécanique a été effectuée à l’aide de pelles hydrauliques sur chenilles équipées d’un brise-roche (sorte de gros marteau piqueur) qui décomposaient le pont petit à petit. Ces machines ont été installées sur la darse, remblayée afin de permettre le bon déroulement de ces opérations. Les débris du pont tombaient donc sur le remblai pour être ensuite évacués.

  • 1.500 heures de travail en 9 jours
  • 16.000 tonnes d’enrochement pour le remblai
  • 1.500 m³ de béton armé à démolir et évacuer

2020

  • A partir de février 2020 : chantier de reconstruction comprenant:
  • La réalisation de la structure portante du pont (nouvelles culées, semelles et parements) ;
  • La modélisation et la construction en atelier des pièces constituant le nouveau pont, puis leur assemblage sur site à proximité du futur emplacement du pont.

2021

  • 26 janvier 2021 : pose de la charpente métallique de l’ouvrage.

Cette manutention effectuée à l’aide d’une grue a permis de déplacer la structure métallique du futur pont en lui faisant effectuer une rotation de 180°. Il s’agissait d’une véritable opération d’équilibriste et de précision, lorsqu’on sait que ce géant de métal devait être réceptionné au millimètre près sur 4 appuis provisoires. Pour mener à bien cette manœuvre, il a fallu tenir compte des conditions météorologiques et interdire, pour des raisons de sécurité, la navigation sur la darse. 

  • De février à septembre 2021 : pose des prédalles, opérations de ferraillage. Réalisation de la dalle en béton du tablier.
  • De septembre à fin novembre 2021 : pose de l’étanchéité puis des revêtements sur le pont. Réfection du revêtement de la N50 sur une centaine de mètres de part et d’autre de l’ouvrage et correction du profil en long. Couvre-mur, trottoirs et RAVeL en béton coulés.
  • Début décembre 2021 : réalisation du test de mise en charge (environ 250 tonnes), finalisation de la pose des équipements et réalisation des marquages.
  • 8 décembre 2021 : ouverture du nouvel ouvrage à la circulation et reconnexion du RAVeL du Canal Nimy-Blaton (étape reliant Peruwelz à Mons).

L’ancien pont du goulet de la darse (Canal Nimy-Blaton-Péronnes) à Hautrage (N50) a été fermé à la circulation le 26 février 2019 pour des impératifs de sécurité. Des inspections ont révélé que cet ouvrage datant des années 50 présentait des défauts importants, principalement au niveau des câbles tendus dans le béton qui assurent sa stabilité (câbles de post-contrainte).  

Le groupe Wanty s’est associé à Techno Métal Industrie (TMI) pour réaliser ce chantier d’envergure (désignation par procédure de marché public).