Le dynamitage du pont de Gouy-lez-Piéton, dans la nuit du 14 au 15 décembre 2019, est venu clôturer une année particulièrement intense pour notre « pôle déconstruction ». En effet, pas moins de 6 ponts ont été démolis en 2019 par nos équipes!

Des chantiers qui ont nécessité une expertise et un savoir-faire précis, ainsi que l’utilisation de matériel de pointe et spécifique. Depuis 50 ans, le groupe Wanty est votre partenaire pour vos travaux de déconstruction en milieu urbain, en milieu rural ou encore sur site industriel.

Afin de garantir un bon déroulement de chacune de ces déconstructions, un phasage précis a été programmé. Ceci dans le but de maîtriser au mieux les coupures de navigation, par exemple.

Retour sur les 6 ponts qui ont été démolis en 2019 par nos équipes.

 

1. Pont Infrabel  – Rue Omer Thiriar (Saint Vaast)

Démolition par levage d’un pont en béton armé avec une précontrainte longitudinale. Cet édifice avait également la particularité d’une précontrainte transversale, ce qui demandait une attention particulière lors de la séparation des colis à lever. Chantier réalisé sous coupures de trafic ferroviaire, le week-end et en continu.

  • Plus de 1.000 heures de travail en 3 semaines
  • Réalisation d’une plateforme pour y mobiliser une grue de levage treillis sur chenilles, d’une capacité de levage de 117 tonnes à 25,5 mètres
  • 750 tonnes de bétons évacués

 

2. Pont 102 – Ville-Pommeroeul 

Situé sur l’E42, ce pont enjambait le canal Nimy-Blaton.  Nos équipes ont oeuvré par démolition mécanique des travées d’approches (dont une a nécessité un remblai partiel du canal de fin mai à fin juin 2019). Les poutres, déposées au sol par le client, ont été démolies fin septembre 2019. La particularité de ce chantier résidait dans le fait que le nouveau pont de l’autoroute était situé à moins de 50 cm du pont à démolir. La déconstruction s’est déroulée sans que le trafic de l’autoroute E42 ne soit interrompu.

  • 1.600 heures de travail
  • 6.000 tonnes d’enrochements pour remblayer partiellement le canal
  • 4.600 tonnes de bétons armés démolis et évacués en centre de tri
  • Interruption de la navigation durant 2 jours, nécessitant un travail en continu pour libérer le canal en temps et en heure

 

3. Pont des Trous – Tournai

Monument historique et emblématique de la ville de Tournai, le Pont des Trous a été déconstruit dans le cadre du chantier d’élargissement de l’Escaut. Le fleuve est élargi sur 250 mètres à hauteur du quai Saint-Brice et sous le Pont des Trous, pour permettre le passage des péniches de classe Va (2.000 tonnes). Il s’agit d’un des derniers goulets d’étranglement sur les 450 km de voies navigables wallonnes, au cœur du maillage européen. Les enjeux économiques et environnementaux sont considérables.

Les travaux de déconstruction du Pont des Trous ont été entièrement réalisés sur l’eau, avec l’obligation de récupérer un maximum de pierres bleues pour la reconstruction du futur pont. Afin de préserver les deux tours classées, situées de part et d’autre de l’Escaut, nous équipes ont mis en place des sismographes qui enregistraient toute vibration supérieure à 3 mm/s. (à titre de comparaison, une porte qui claque peut engendrer des vibrations de l’ordre de 5 à 6 mm/s.).

  • 2.500 heures de travail
  • Utilisation d’une pelle de 49 tonnes (longue flèche) pour la démolition des arches
  • Utilisation de barges et péniches pour l’évacuations des gravats
  • Démolition des piles sous eau, nécessitant l’utilisation d’une cisaille de 14 tonnes sur une pelle de 87 tonnes (le tout sur l’eau)
  • Présence en permanence d’une équipe de plongeurs, pour intervention à la demande du client
  • Stabilisation d’une des tours en urgence
  • Ce chantier en centre-ville a nécessité la mise en place d’un périmètre de sécurité important
  • Coupures de navigations obligatoires sur plusieurs week-ends, depuis la fin juillet jusqu’à la mi-septembre
  • Interdiction de travailler la nuit

 

Les 3 ponts qui suivent ont été fermés en urgence par le SPW, sous arrêté ministériel, suite à des dégradations aggravées et des risques d’écroulement inopiné. 

 

4. Pont Belle Vue – Bernissart/Ville Pommeroeul

Démolition d’un pont de type « Melle » sur le canal Nimy-Blaton.

Déconstruction selon une méthode traditionnelle : remblai du canal, démolition mécanique (qui consiste à faire tomber le pont sur le remblai), broyage des bétons pour évacuation, déblai du canal.  Travaux réalisés au profit d’une coupure de la navigation de 4 jours (en y incluant un week-end).

  • 750 heures de travail
  • 5.000 tonnes d’enrochement pour remblayer le canal
  • 1.100 tonnes de bétons armés évacués
  • Réfection des chemins de halage

 

5. Pont du goulet de la darse – Hautrage

Le pont du goulet de la darse, constitué par assemblage de caissons préfabriqués en béton, était consolidé par des câbles métalliques de post-contraintes longitudinales et transversales. Le pont enjambait l’entrée de la darse d’Hautrage, sur le canal Nimy-Blaton. Ses particularités? Une hauteur du quai de 2,5 m à la verticale et une double largeur de l’ouvrage en comparaison aux autres ponts au-dessus du canal.

La méthode retenue est une démolition mécanique du pont pour en provoquer la chute sur le remblai préalable du canal. La circulation sous l’ouvrage pendant les travaux devait être limitée, d’où l’usage d’un tapis roulant (sauterelle) pour acheminer le remblai sous le pont.

  • 1.500 heures de travail en 9 jours
  • 16.000 tonnes d’enrochement pour remblayer le canal
  • 1.500 m³ de bétons armés démolis et évacués
  • Présence d’une conduite Fluxys à proximité des travaux

 

6. Pont de Gouy-lez-Piéton

Démolition du dernier pont de type ‘Melle’ de la première génération, sur le canal Charleroi-Bruxelles.

Sa particularité? Ce pont était trois fois plus haut que tous ses semblables (plus de 16 mètres), démolis jusqu’ici par nos équipes. D’où le choix de le faire tomber par dynamitage sur le remblai préalable du canal. Comme la circulation sur le pont était interdite, nous avons procédé au dynamitage de ses piliers supports.

La présence de lignes de chemin de fer Infrabel à proximité constituait une autre contrainte.  En plus de la coupure de la navigation (4 jours), il a fallu trouver un créneau horaire compatible avec une coupure du trafic ferroviaire. Le dynamitage a été programmé la nuit du samedi 14 au dimanche 15 décembre.

  • 750 heures de travail
  • 6.000 tonnes d’enrochement pour remblayer le canal
  • Utilisation de 25 kg d’explosifs et de 100 détonateurs électroniques
  • 1.900 tonnes de bétons armés évacués

 

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